S’inscrivant dans une démarche stratégique motivée par la position favorable du Royaume-Uni envers le secteur des crypto-monnaies, la firme de capital-risque américaine basée dans la Silicon Valley, Andreessen Horowitz, a annoncé l’implantation de son tout premier bureau international à Londres. Ce choix de localisation s’oppose à l’environnement réglementaire incertain qui prévaut aux États-Unis, une situation que la firme espère ne pas rencontrer outre-Manche.
Cette ouverture, planifiée pour la fin de l’année, positionnera Sriram Krishnan, l’un des associés généraux de la firme, à la tête du nouveau bureau. Cette entité aura pour mission de collaborer étroitement avec les universités britanniques dans l’optique de soutenir le développement des technologies de la blockchain et des startups dans ce domaine.
Comme le souligne un rapport de Bloomberg, Andreessen Horowitz affiche une réelle satisfaction quant à l’inauguration de ce premier bureau international au sein d’une juridiction qui accueille favorablement la technologie blockchain.
La firme reconnaît les efforts déployés par le Royaume-Uni pour instaurer un environnement commercial prévisible grâce à des réglementations adaptées au Web3, tout en garantissant la protection des consommateurs.
Rishi Sunak, le Premier ministre britannique, n’a pas manqué de saluer cette initiative, mettant en lumière l’ambition du Royaume-Uni de devenir le « centre mondial du Web3 ». Pour rappel, le Web3 est une vision très prometteuse d’un Internet futur basé sur la blockchain.
La décision stratégique d’Andreessen Horowitz intervient alors que la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain, durcit sa surveillance de l’industrie des crypto-monnaies.
Récemment, la SEC a engagé des actions réglementaires sévères à l’encontre de deux grandes plateformes d’échange de crypto-monnaies, Binance et Coinbase, pour des violations présumées des lois sur les valeurs mobilières. Cette approche agressive a entraîné une chute considérable du marché crypto-monnaie, les altcoins enregistrant des pertes à deux chiffres.
Parallèlement, le Royaume-Uni manifeste une volonté affirmée d’attirer les entreprises spécialisées dans les crypto-monnaies. Il développe ainsi un cadre réglementaire qui vise à aligner le trading d’actifs numériques sur les normes appliquées aux valeurs mobilières, telles que les actions et les obligations.
Andreessen Horowitz souligne qu’il reste du chemin à parcourir, mais la firme est convaincue que le Royaume-Uni est en bonne voie pour devenir un chef de file en matière de réglementation des crypto-monnaies.
Le pays peut en effet compter sur de larges réservoirs de talents, des institutions académiques de renommée mondiale et une culture entrepreneuriale dynamique. De plus, le Royaume-Uni abrite plus de « licornes » que l’Allemagne, la France et la Suède réunis, et certains des plus grands marchés financiers et pools de capitaux du monde.
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