Avec la montée en puissance de la cybercriminalité, le Canada fait face à de nouveaux défis. Les cryptomonnaies et les tokens non fongibles (NFTs) ont été largement adoptés, ouvrant ainsi la porte à des activités illégales croissantes. Pour contrer ces menaces, le pays fait appel à l’innovation de ses développeurs.
Le 10 août 2023, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et Services partagés Canada (SPC) ont lancé un appel aux développeurs innovants du pays. L’objectif ?
Créer un dépôt numérique sécurisé pour les actifs numériques saisis par la police, comme les cryptomonnaies et les tokens non fongibles ou NFTs, de diverses blockchains. Leur intention est claire : faciliter la saisie et le stockage de ces actifs, tout en assurant une sécurité maximale.
Le défi est grand. Le système devra non seulement traiter les transactions des 20 principales cryptomonnaies en termes de capitalisation boursière, mais également intégrer de nouvelles blockchains à l’avenir.
Pour garantir une utilisation fluide et efficace, une application native Android est demandée, ainsi que des processus sécurisés, une vérification automatisée quotidienne et des notifications sur les transferts d’actifs.
Mais pourquoi ce besoin soudain d’un tel système? La réponse réside dans l’augmentation des activités illégales liées aux cryptomonnaies au Canada. Ransomwares, escroqueries en ligne, et autres malwares ont fait de ces monnaies numériques un moyen de paiement privilégié. Ainsi, la GRC cherche à s’adapter, à évoluer avec l’ère numérique pour mieux combattre ces menaces.
Il est à noter que le Canada n’est pas le seul pays à se pencher sur cette problématique. D’autres nations, comme les États-Unis et la Corée du Sud, ont également signalé une augmentation des crimes liés aux actifs numériques et cherchent des moyens efficaces pour y faire face.
Les NFTs, bien que moins connus que les cryptomonnaies, n’en demeurent pas moins importants. Ces tokens, principalement créés sur des technologies blockchains telles qu’Ethereum, Solana et Polygon, gagnent en popularité. La GRC reconnaît donc le besoin de les inclure dans sa démarche.
Les participants intéressés ont jusqu’au 21 septembre 2023 pour soumettre leurs idées. Quatre contrats pourraient être issus de cette première phase, menant ensuite à une seconde phase où seulement deux entreprises seront sollicitées pour soumettre une proposition.
Ce challenge démontre la prise de conscience des autorités face à l’évolution rapide du paysage numérique. Alors que la technologie progresse, le Canada s’efforce de rester à la pointe, utilisant l’innovation pour assurer la sécurité de ses citoyens à l’ère des crypto-monnaies.
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